- émollient
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• 1549; lat. emolliens, p. prés. de emollire « amollir »♦ Méd. Qui a pour effet d'amollir, de relâcher des tissus enflammés. ⇒ adoucissant. Remède, emplâtre émollient. — N. m. Un émollient. ⊗ CONTR. Astringent, excitant, irritant.émollient, enteadj. et n. m. MED Qui relâche, qui ramollit les tissus.|| n. m. Un émollient.⇒ÉMOLLIENT, ENTE, adj.A.— [En parlant d'une substance, d'un remède] Qui amollit, relâche les tissus tendus et calme l'inflammation dont ils sont le siège (d'apr. VILLEMIN 1975). Cataplasme, remède émollient; farine, tisane émolliente.— Emploi subst. masc. Substance, remède calmant, adoucissant. Faire usage d'émollients (Ac. 1932). Ces américains (...) font usage des émolliens en topique ou en fomentation (Voy. La Pérouse, t. 4, 1797, p. 58).B.— Au fig., rare. Doux, doucereux. On peut plus plaisanter, alors, dit Turandot d'une voix émolliente (QUENEAU, Zazie, 1959, p. 194) :• ... il [Coriolis] voyait toutes sortes de servitudes, d'abdications et de ramollissements pour l'artiste, dans cette félicité bonasse du ménage (...) cette atmosphère émolliente où se détend la fibre nerveuse et où s'éteint la fièvre qui fait créer.GONCOURT, Manette Salomon, 1867, p. 141.Rem. On rencontre ds la docum. l'adj. émollié. Synon. littér. de ramolli. J'eus un fou rire devant ce sublime gaga. Aussi émollié dans sa bénévole caricature de lui-même que l'était (...) M. De Charlus foudroyé et poli (PROUST, Temps retr., 1922, p. 922).Prononc. et Orth. :[
], fém. [-
]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1549 vertu emolliante (Trad. de l'hist. des plant. de L. Forsch, ch. CXXXVII ds GDF. Compl.). Empr. au lat. emolliens part. prés. du lat. class. emollire « amollir, rendre mou » employé en partic. dans le domaine médical. Fréq. abs. littér. :13. Bbg. MAT. Louis-Philippe. 1951, p. 311.
émollient, ente [emɔljɑ̃, ɑ̃t] adj.ÉTYM. 1549; lat. emolliens, p. prés. de emollire « amollir », de ex- et mollire, de mollis « souple, flexible ». → Mou.❖1 Méd. Qui a pour effet d'amollir, de relâcher des tissus enflammés. || Remèdes émollients. || Pansement, cataplasme, emplâtre émollient. || Boissons, eau de son, tisanes émollientes. || Farines émollientes (graine de lin, seigle, orge, avoine… → Avoine, cit. 1). || Gargarisme, lavement émollient (→ Anodin, cit. 2). || L'action émolliente des eaux d'un fleuve. → 2. Porter, cit.1 Et ce n'est qu'une fois à bord que nous nous sommes rendu compte de la préexcellence curative de l'Angleterre, de son climat émollient, de son ambiance d'innocence, de l'admirable correction de ses habitants (…)B. Cendrars, Moravagine, in Œ. compl., t. IV, p. 179.♦ N. m. Remède calmant, adoucissant. || Faire usage d'émollients.➪ tableau Noms de remèdes.2 (XIXe). Fig. Doux, doucereux. ⇒ Apaisant. || Atmosphère émolliente. || Prononcer des paroles émollientes. || Présence émolliente.2 On aurait dit que les journalistes étaient devenus quakers (…) — Jamais on ne les avait vus si fondants, si émollients; — c'était de la crème et du petit-lait.Th. Gautier, Préface de Mlle de Maupin, éd. critique Matoré, p. 21.REM. On trouve chez Proust la forme émollié, ée, adj. « ramolli ».❖CONTR. Excitant, irritant.
Encyclopédie Universelle. 2012.